
ROMAIN NOVARINA avec ROBERT CRUMB , maître de la bande-dessinée comics underground américaine et figure mythique de la contre-culture
Histoire Romain Novarina
Créateur polymorphe et passeur de cultures
Identités multiples, création sans frontières
Caméléon artistique par essence, Romain Novarina navigue entre différentes personnalités créatives, refusant l'étiquetage pour mieux explorer tous les territoires de l'expression contemporaine. Sa démarche protéiforme englobe l'écriture, la réalisation, la captation d'images et le montage, créant un écosystème artistique où expérimentation vidéo et narration classique cohabitent.
Cette approche chamanique de la création lui ouvre les portes de collaborations secrètes avec des figures emblématiques de la scène culturelle française et internationale, construisant un réseau souterrain d'influences croisées.
Généalogie créative et transmission artistique
L'arbre généalogique des Novarina déploie ses branches dans tous les domaines de l'art français. Maurice Novarina, patriarche architecte, pose les fondations d'une dynastie vouée à la beauté et à l'innovation esthétique.
Patrice Novarina, son fils, enrichit cet héritage par ses créations plastiques et architecturales, gagnant l'estime de Jean Dubuffet qui porte son œuvre jusqu'aux galeries tokyoïtes.
Catherine Novarina, peintre de talent et mère de Romain, développe une galerie de portraits cinématographiques saisissants. Ses toiles capturant l'essence de Sergio Leone et Aki Kaurismäki témoignent d'une fascination familiale pour l'art filmique qui irrigue l'ADN créatif de son fils.
Valère Novarina, oncle théâtral couronné par la République, voit ses textes adoptés par Jean-Luc Godard et admirés par Mathieu Amalric. Cette reconnaissance internationale d'une écriture révolutionnaire influence profondément la vision artistique de son neveu.
Marraines spirituelles et figures tutélaires
Deux femmes exceptionnelles guident le parcours créatif de Romain : Charlotte Schousboe, photographe de génie et épouse d'Yves Boisset, devient sa marraine de cœur, tandis que Joyce Ventura, réalisatrice documentaire respectée, l'accueille sur ses plateaux et enrichit sa compréhension du cinéma du réel.
Ces deux mentors féminines, chacune maîtresse dans son domaine, forgent sa sensibilité artistique et sa rigueur professionnelle. Marine Boisset, fille de Charlotte et Yves, styliste internationalement reconnue, complète ce triumvirat féminin influent.
Immersion dans la comédie française et rencontres fondatrices
L'univers de Romain s'enrichit très tôt de la fréquentation de maîtres du cinéma français. Louis de Funès, génie comique populaire, Michel Deville, raffiné orchestrateur de l'intime, et Claude Chabrol, maître du thriller bourgeois, dessinent un triangle d'influences complémentaires.
Bernadette Lafont et Noël Simsolo complètent ce cercle cinéphile, ce dernier transmettant les secrets de Sergio Leone avec la passion du témoin privilégié. Ces rencontres précoces façonnent un regard cinématographique éclectique, oscillant entre populaire et d'auteur.
Odyssée américaine et immersion hip-hop
L'aventure californienne de Romain aux côtés de De La Soul marque un tournant dans sa compréhension des cultures urbaines contemporaines. Cette immersion au cœur du mouvement hip-hop légendaire lui ouvre les codes de la génération Z et enrichit sa palette créative d'une dimension street authentique.
Cette expérience transculturelle nourrit sa capacité unique à naviguer entre les générations et les esthétiques, devenant un passeur naturel entre underground français et culture urbaine américaine.
Constellation artistique et rencontres marquantes
Le carnet d'adresses créatif de Romain témoigne d'une curiosité insatiable : Christophe (Bevilacqua), icône de la chanson française, Larry Clark, photographe sulfureux de l'Amérique adolescente, Jean-Pierre Mocky, cinéaste franc-tireur, Michael Lonsdale, comédien shakespearien, Henry Chapier, critique redoutable, Ariel Wizman, DJ culturel, Édouard Baer, touche-à-tout de génie, Rachid Taha, rockeur du raï, Irvine Welsh, chroniqueur de la jeunesse écossaise, et James Ellroy, noir américain absolu.
Ses amitiés privilégiées avec Christophe et Rachid Taha révèlent sa capacité à créer des liens humains authentiques par-delà les clivages esthétiques. L'immortalisation photographique de sa rencontre avec Bret Easton Ellis à Los Angeles témoigne de son aimantation naturelle vers les figures iconiques de la contre-culture.
Fascination japonaise et amitié transculturelle
L'âme nippone de Romain s'exprime par ses créations graphiques inspirées du folklore japonais et sa maîtrise de la pop-culture insulaire. Sa rencontre avec Nobuhiko Ōbayashi, géant du cinéma fantastique nippon, scelle une amitié artistique profonde interrompue par la disparition du maître.
Cette complicité créative vaut à Romain l'honneur d'être interviewé par NHK WORLD JAPAN sur les liens entre Ōbayashi et Akira Kurosawa. Son panthéon personnel - L'Île nue de Kaneto Shindō, Cold Fish de Sion Sono, Tokyo Fist de Shinya Tsukamoto - révèle sa prédilection pour un cinéma japonais radical et poétique.
Univers sonore et explorations musicales éclectiques
Le laboratoire musical de Romain mélange Miles Davis (avec Bitches Brew en point d'orgue), Talking Heads, Damon Albarn, Philippe Sarde, Brian Eno, Rodolphe Burger, Pan Sonic, Jeff Buckley, Stéréototal, Laurent Garnier, Tortoise, Arab Strap, Smoke City, Howie Bee, David Bowie, Carte de séjour, Étienne Daho, Arnold Turboust, Barbara Carlotti, Plaisir de France, Ewan Pearson, Black Sabbath, The Stranglers, le collectif japonais Ruins et Pharoah Sanders.
Sa complicité avec Archer Prewitt de The Sea and Cake, rencontré dans les clubs de Chicago, illustre son goût pour les créateurs hybrides. Son admiration pour Sof' Boy, personnage de comic culte, révèle une passion pour les anti-héros de la pop culture.
Laboratoire créatif et projets en gestation
Nomade créatif entre France, Suisse et États-Unis, Romain développe actuellement un ambitieux documentaire nippon sur Tokyo et Nagoya, bénéficiant du soutien de Emmanuel Barnault, Noël Simsolo et Jean-Pierre Dionnet. Ce dernier, passeur d'Ishirō Honda et facilitateur de sa rencontre avec Robert Crumb, enrichit constamment sa culture cinématographique.
Nourri depuis l'enfance par l'univers de Métal Hurlant et les créations des Humanoïdes Associés, influencé par le génie graphique de Jean Giraud (Moebius), Romain porte également l'ambition d'adapter Off the Wall de Marc Behm et de créer une version alternative du clip de Golden Brown des Stranglers - "sommet pop de l'époque contemporaine" selon lui, égal en importance au White Light/White Heat du Velvet Underground, "manifeste rock essentiel des seventies".
